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Energies renouvelables : l’avenir rayonnant du continent africain

La transition énergétique est une problématique universelle et commune à tous les continents : comment résoudre cette quadrature du cercle de l’accès à l’énergie, tout en maintenant la sécurité et la souveraineté énergétiques, et en tenant compte des urgences liées au changement climatique ?

Si les pays occidentaux pataugent entre préservation de leur mode de vie et transition énergétique, les pays du continent africain seront-ils eux aussi à même de parvenir à l’accès à des services énergétiques abordables, fiables, durables et modernes dans les 10 ans à venir ?

Un potentiel incroyable !

L’Afrique possède un potentiel d’énergie renouvelable abondante et très compétitive, qui répond non seulement à la demande croissante d’électricité mais qui en plus pourrait permettre d’éviter une éventuelle dépendance aux énergies fossiles.

L’hydroélectricité, l’éolien et le solaire sont des énergies naturelles aux potentiels énormes. En ce qui concerne le solaire, la source est inépuisable avec un soleil qui émet plus d’énergie en une seconde (3,827 × 10 26 J) que tout ce qui est disponible pour la totalité des énergies fossiles sur terre (3,9 × 10 22 J) !

L’éolien n’est pas en reste avec la ferme de Koudia Al Baida, au Maroc, qui est le plus grand parc éolien du continent, ainsi que deux autres parcs éoliens en construction à Tanger et Tarfaya.
Le Kenya, quant à lui, contiendrait 10 000 MWe d’énergie géothermique potentielle et possède vingt sites de forage exploitables et trois centrales géothermiques opérationnelles. Et les exemples sont foisonnants dans beaucoup d’autres pays qui ont décidé d’exploiter leurs ressources géothermiques, solaires ou éoliennes, sans avoir encore construit de centrales électriques.
De quoi fournir la demande en énergie des économies africaines qui devrait presque doubler d’ici 2040. Parallèlement, l’augmentation de la population et l’amélioration de leur niveau de vie devraient être un corollaire, précisément grâce à une transition énergétique réussie qui permettrait de créer les emplois nécessaires.

Des emplois qui renversent la donne

En choisissant des sources d’énergie durables plutôt que des combustibles fossiles, l’Afrique peut en effet créer de nouveaux emplois qui permettront de bénéficier d’une meilleure croissance économique induisant des avantages sociaux et sanitaires. Tout cela en contribuant à lutter contre les effets dévastateurs du changement climatique.
C’est un enjeu non seulement africain, mais regardé par toute la planète. Demain, les occidentaux feront-ils la queue aux frontières africaines pour y trouver une vie meilleure ?

Dans “l’Agenda 2063 : l’Afrique que nous voulons”, les dirigeants africains ont clairement manifesté leur volonté et leur capacité à agir pour atteindre une croissance et un développement économiques durables. Il leur faut poursuivre en ce sens.

Un avenir rayonnant

Entre 2010 et 2019, sur l’ensemble du continent africain, le coût de l’électricité solaire photovoltaïque a diminué de 82 %, tandis que le coût de l’éolien terrestre a baissé de 40 %.

Dans la plupart des cas, les énergies renouvelables constituent l’option la moins coûteuse pour établir une nouvelle capacité de production d’électricité.
Concomitamment, les solutions technologiques abondent et sont prêtes à être déployées pour couvrir la demande énergétique croissante de façon viable pour les populations et pour le développement économique et industriel.

Avec la transition énergétique africaine, c’est toute une population qui, en situation de précarité énergétique ou non desservie, pourrait ainsi bénéficier d’un accès universel à l’électricité et aux emplois qui en découlent.

Et si l’énergie renouvelable sauvait l’Afrique ?

A ce jour, le potentiel estimé de la production d’énergie renouvelable en Afrique à partir des technologies existantes est mille fois plus important que la demande en électricité prévue en 2040.
La totalité du continent possède donc une capacité plus que suffisante pour répondre à sa future demande.
Les énergies renouvelables, et notamment l’hydrogène vert, pourraient même remplacer les exportations africaines de charbon, de pétrole ou de gaz.

Un potentiel loin d’être pleinement exploité 

La décarbonation du secteur énergétique mondial en cours, même si avance lentement, va bien au-delà du remplacement des combustibles. Selon un rapport publié par l’IRENA, les énergies renouvelables à elles seules représenteraient 45 millions d’emplois en 2050, soit plus que les 40 millions d’emplois actuellement attribués au secteur de l’énergie dans le monde.

Les pays africains pourraient ainsi s’orienter vers un avenir énergétique durable et sûr, favorisant un développement humain équitable et les moyens de subsistance qui s’y attachent, tout en protégeant l’environnement.

Accélérer les transitions énergétiques en Afrique  

Un ensemble de facteurs permettent d’être optimiste sur l’accélération des transitions énergétiques africaines: des avancées technologiques à la baisse des coûts des énergies renouvelables, en passant par les approches innovantes, les effets de réseau et la numérisation. Toutes ces convergences offrent de nouvelles possibilités.

Avec ses abondantes ressources, mais cela n’a rien de nouveau, l’Afrique est en bonne place pour prendre la tête dans la maîtrise de ces potentiels. Mais ce n’est évidemment pas suffisant.

Une chance unique à saisir  

Le continent africain se trouve face au choix de saisir une occasion qui ne s’est pas présentée depuis des lustres. Une très forte volonté politique ainsi que des cadres d’investissement attractifs seront indispensables pour que l’ensemble des pays africains bénéficient de ces avantages.
Toujours selon le rapport de l’IRENA, les investissements moyens annuels dans le système énergétique africain devraient doubler d’ici 2030.
Jusqu’à un niveau de 45 à 60 milliards de dollars !

Après les graves conséquences économiques dues à la crise du COVID-19 en Afrique, les pénuries dues au conflit Russie – Ukraine, la transition du continent vers un avenir énergétique durable est un tournant déjà en cours et à ne pas rater ! L’Afrique sait vers quelle direction elle doit avancer, et elle avance.
Le retour aux mauvaises habitudes et aux schémas économiques non durables, comme ce fut le cas après la crise financière de 2007, doit impérativement être évité. Les pays africains semblent en avoir conscience et œuvrer pour une transition énergétique en passe de réussir. Puisse la volonté de développer les énergies durables être tout aussi durable !

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