Jean-Marc Besnier, le marathon-man de la capture mobile

Sportif, calme et endurant, Jean-Marc Besnier est responsable des ventes pour la zone EMEA et APAC de Mitek Systems. Principal interlocuteur de GDExpert pour le développement de l’offre Mitek Systems en Afrique francophone, Jean-Marc Besnier est un homme de défis et de passions. Nous sommes allés à sa rencontre, alors qu’il revenait tout juste d’un étonnant périple à la pointe du continent africain. 

Bonjour Jean-Marc, pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel ? Comment êtes-vous arrivé chez Mitek Systems ?

Depuis 1999, je travaillais chez A2iA, une entreprise spécialisée dans la reconnaissance d’écriture manuscrite afin d’éviter la saisie manuelle de chèque. Nos clients étaient des banques. Nous étions alors aux prémices de l’intelligence artificielle. En 2018, A2iA a été rachetée par Mitek Systems, un éditeur américain de logiciels spécialisés dans le dépôt de chèques sur mobile et la vérification des documents d’identité (KYC).

Grâce à cette opération, Mitek Systems a pu intégrer à son offre la capacité de lire et de reconnaître automatiquement les montants et les autres champs présents sur les chèques. Les utilisateurs peuvent ainsi transmettre aux établissements bancaires une image de bonne qualité et parfaitement archivable. Notre solution phare est utilisée pour déposer instantanément des chèques via un terminal mobile. Cela fonctionne surtout aux Etats-Unis où les contraintes réglementaires sont moins lourdes qu’en France, où il est encore obligatoire de déposer le chèque physiquement. 

Nous adressons aujourd’hui tous les marchés où le chèque est encore présent et ils sont nombreux. Si son utilisation a diminué au profit d’autres moyens de paiement, comme la carte bancaire ou les virements, le chèque reste apprécié pour réaliser certains paiements. Les médias nous annoncent sa disparition depuis près de 20 ans, mais force est de constater qu’il est toujours là. 

Quelle est votre mission chez Mitek Systems ? 

Je suis responsable commercial pour la zone EMEA et APAC. Nous travaillons avec GDExpert dans les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui comprend la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ensemble, nous avons développé une version spécifique de notre solution de reconnaissance, car tous ces pays ont adopté un format de chèque unique.

Je suis très fier de ce parcours, car nous avons démarré cette aventure avec une petite équipe et une seule solution logicielle pour le marché français, et aujourd’hui, nous sommes une soixantaine de collaborateurs et nous sommes présents à l’international dans un univers high tech. Être commercial avec une solution performante de ce type, c’est toujours très valorisant. 

Cela fait partie des effets bénéfiques de ce rachat… 

Nous avons, en effet, changé de dimension et intégré un grand groupe international coté en bourse. C’est très rassurant. Et pour toutes les tâches et fonctions qui dépassent un peu notre domaine de compétence, nous sommes beaucoup plus épaulés. Même si depuis la crise sanitaire nous sommes passés presque à 100% en télétravail, nous avons conservé de grands bureaux au cœur de Paris, dans le quartier de la Madeleine, afin de pouvoir réunir les équipes.

Ce changement de mode de travail m’a aussi permis d’être plus flexible, de perdre moins de temps chaque jour dans les transports (j’y passais 3 heures environ chaque jour) et de nourrir ma passion pour le running. Le siège de Mitek Systems, lui, est situé à San Diego (Californie), mais la plupart des collaborateurs sont dispatchés un peu partout sur le sol Américain ou en Europe. 

A quand remontent les débuts de votre relation avec GDExpert ?

Notre relation commerciale a démarré en 2016, lorsque j’ai accompagné pour la première fois Alain en Côte d’Ivoire afin de présenter notre solution à différents partenaires. Nous sommes aujourd’hui plus qu’un fournisseur technologique, nos liens se sont renforcés avec le temps et grâce à nos différentes visites ensemble sur le continent africain pour rencontrer des clients finaux ou des partenaires.

D’autant que GDExpert est l’un des rares à s’intéresser au marché africain et à bien le connaître, ce qui en fait un interlocuteur privilégié pour nous. Et comme je vous le disais précédemment, nous avons déjà développé pour certains pays d’Afrique une version spécifique de notre logiciel de lecture/reconnaissance de chèque.

Vous évoquiez juste avant votre passion pour le running… Comment s’intègre-t-elle dans votre vie ?

J’ai commencé à courir à l’aube de mes 40 ans pour me remettre en forme et perdre du poids. C’était une sorte de challenge. Mais je dois vous l’avouer : j’ai eu beaucoup de mal au début (rires). Et puis, j’y ai pris goût. D’autant qu’en s’y mettant sérieusement, on s’aperçoit que le plaisir vient rapidement surpasser la douleur. Courir devient alors une véritable drogue. Ce n’est plus un effort, mais un besoin.

Participez-vous à des courses, des compétitions ?  

Pour l’anecdote, un concours m’a permis de gagner un dossard pour le Marathon de Paris en 2016. Je n’étais absolument pas prêt, puisque je n’avais jamais couru plus de 25 km. J’y ai pourtant participé et même si j’ai beaucoup marché, j’ai terminé les 42km195 en 4h45. Cette expérience m’a permis de rencontrer des gens formidables qui forment une grande communauté de runners et qui sont, au fil du temps, devenus des amis. Depuis, j’ai multiplié les courses et le dernier marathon auquel j’ai participé, je l’ai couru en 3h29.

Mon objectif maintenant, c’est de passer sous la barre des 3h15 cette année. Aujourd’hui, 7 ans après avoir démarré le running, je cours un marathon par mois. J’ai aussi goûté au trail et à des courses plus longue distance. 

Quel est votre plus beau souvenir de course ? 

Le marathon de New York est exceptionnel. C’est vraiment une course à part avec une ambiance folle et beaucoup d’émotion tout au long du parcours. L’ultra-marathon Two Oceans à Cape Town est aussi magnifique. La course traverse la pointe de l’Afrique et relie l’Océan Atlantique à l’Océan Indien sur 56 km. Le cadre est splendide.

Mais sportivement, c’est le Comrades Marathon qui m’a le plus marqué. La distance : 90 km pour relier Durban et Pietermaritzburg en Afrique du Sud. Pour les Sud-Africains, c’est un peu comme notre Tour de France cycliste. Du départ de la course jusqu’à l’arrivée, c’est une fête, une immense célébration. C’est à faire impérativement ! Après une première participation l’an dernier où j’ai beaucoup souffert et fait un temps décevant, j’ai pris ma revanche cette année en finissant en 9h50 et étant capable de courir sans arrêt pendant plus de 60 km. 

Et votre prochain défi ?

Faire partie des finishers des 6 World Marathon Majors, à savoir les marathons de New York, Chicago, Boston, Tokyo, Londres et Berlin. Il me manque Boston et Londres pour entrer dans le cercle fermé des finishers et avoir la fameuse médaille. 

Enfin, Jean-Marc, peut-on dire que les capacités que vous avez développées pour le running et les valeurs sportives, se répercutent aussi dans vos missions professionnelles ?

Vous ne pouvez pas courir de marathon ou des courses plus longues sans vous imposer une discipline. Et cette discipline au final devient une routine. Dans mon quotidien professionnel, finalement c’est la même chose. Le sport m’a appris à mieux m’organiser, à repousser mes limites, à développer ma patience, ma force mentale et ma capacité à régler les problèmes.

Quand vous terminez une course de 90 km, vous vous dites que tout est possible. Cela vous apprend à relativiser, à prendre confiance en vous et à vous dire qu’avec de la volonté, vous êtes capable de grandes choses. 

Merci Jean-Marc d’avoir répondu à nos questions et d’avoir partagé avec nous un peu de votre temps et de vos passions. Nous vous souhaitons évidemment le meilleur aussi bien sur la voie technologique avec Mitek Systems que sur le bitume des plus grandes courses du monde. 

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