Interview de Cécile Amiah, juriste et fondatrice d’Izypaper

C’est autour d’une interview captivante, que Cécile Amiah, nous a confié son parcours, qui l’a amenée jusqu’à la création de sa startup Izypaper. Son objectif ? Aider les entreprises et les talents étrangers dans leurs démarches administratives en France et dans plusieurs autres pays.

Camerounaise de naissance, Cécile Amiah a eu un parcours plein de rebondissements. Elle est arrivée en France afin de poursuivre ses études et développer ses compétences en management et en digitalisation. Son but était simple : compléter ses expériences par une formation en management de l’innovation et la digitalisation du droit.

C’est lors d’un premier stage dans un cabinet d’avocat, qu’elle s’est rendue compte qu’elle ne voulait pas travailler de cette manière. Les tâches étaient, selon elle, trop répétitives. Curieuse de nature, elle aime la diversité, l’innovation et casser la routine. À partir de ce moment, elle n’avait qu’une idée en tête : innover  dans les métiers du droit.

Cette question marque le début de son histoire, que vous découvrirez au fil de cette interview.

Bonjour Cécile. Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour ! Je m’appelle Cécile Amiah et je suis originaire du Cameroun. J’ai fondé Izypaper, la première plateforme facilitant les démarches d’immigration d’affaires en France et dans plusieurs autres pays pour les entreprises et les talents internationaux.

J’ai réalisé une partie de mon cursus en droit au Cameroun ; à la fin de mon Master, j’ai décidé de venir en France afin de compléter ma formation. J’ai intégré un Master en management de l’innovation et de la créativité, de l’école supérieure de la Francophonie pour l’administration et le management, puis un DU en transformation digitale du droit et LegalTech de Paris Assas.

Après mes études, j’ai travaillé en tant que juriste d’entreprises, chef de projet junior et je me suis rapidement lancée dans l’entrepreneuriat.

Comment avez-vous eu l’idée de créer votre entreprise IzyPaper ? 

Initialement, je voulais proposer un service de digitalisation du droit Ohada en Afrique. Cependant en voulant créer ma structure en France, je me suis rendu compte qu’il était très compliqué d’y créer une entreprise, étant de nationalité étrangère. Il y a plusieurs procédures, notamment celle de changement de statut.

À la suite de ces péripéties, j’ai compris qu’il y avait sûrement de nombreux profils similaires au mien qui rencontraient les mêmes difficultés. J’ai mené une étude de marché autour de mon réseau, qui a confirmé mes hypothèses. Je me suis ainsi donné pour nouvelle mission de faciliter les démarches d’implantation d’entrepreneurs et talents internationaux dans l’espace francophone par le projet Izypaper avec pour premier focus la France.  

Quel parcours ! Pouvez-vous nous parler des moments clés de votre carrière ?

Je pense que l’un des moments clés de ma carrière a été mon expatriation. C’était un changement de vie et d’environnement.

Ensuite, les premières lignes de code d’Izypaper et ma sélection à la French Tech. J’étais très contente parce que c’était un projet sur lequel j’avais travaillé pendant des mois et que j’avais du mal à présenter au public.

Puis, notre premier client : J’étais stressée à l’idée de me demander si quelqu’un allait payer ce service. Cette prestation a été facturée 499€. J’ai fait environ 10h de travail sur son dossier tellement j’étais stressée ! (rires)

Vous avez reçu une médaille. Pouvez-vous nous en parler ?

Cette médaille intervient dans le cadre du programme “Be my board”, un programme sélect qui a permis à 11 jeunes entreprises portées par des femmes d’être accompagnées par une soixantaine de salariés de Vauban Infrastructure Partners et les Déterminés. Elle a été offerte aux lauréates pour notre détermination face à nos projets. C’était inspirant pour nos mentors de voir des jeunes femmes entreprendre avec autant de passion. En effet l’entrepreneuriat n’est pas la voie la plus sécurisante ; et plus encore le projet Izypaper cumule plusieurs problématiques diverses. Ils ont décidé de m’encourager dans la voie que j’ai choisie.

Cette médaille prouve votre dévouement tout au long de votre parcours ! D’ailleurs, quelles sont vos plus grandes leçons lors de votre carrière et ce que vous en avez tiré ?

Il y en a plusieurs : Premièrement, mon premier business plan. Je pensais faire des millions d’euros dès la première année ! (rires) Je voyais déjà l’entreprise se développer assez rapidement. Mais j’ai appris qu’il fallait construire graduellement et ce n’est pas plus mal ; je vois l’entreprise grandir tout doucement.

Deuxièmement, j’ai beaucoup appris concernant les associations. Certaines collaborations ne se sont pas bien passées à cause du manque de clarté dès le départ. Ces expériences m’ont permis, par la suite, de tout formaliser dans le moindre détail, au moins comme cela c’est clair pour tous !

Troisièmement, je me suis rendu compte qu’il y a des combats qui n’en valent pas la peine, et qui sont perdus d’avance. Il faut rester focus sur ce qui a une réelle valeur ajoutée.

En effet, l’entrepreneuriat est un chemin parsemé d’obstacles. Quel conseil donneriez-vous à une entreprise qui souhaite réussir ? 

Je pense qu’il faut travailler sur quelque chose qui nous fait sens. Personnellement, ce qui me fait me lever le matin c’est de savoir que je rends un service à des personnes, et qu’elles sont satisfaites de mon service. Faire le lien entre sa passion et l’impact que ça a sur soi (financier ou tout autre point) et sur les autres, c’est déjà une réussite.

Merci pour vos réponses concernant votre parcours et votre entreprise. D’ailleurs, comment avez-vous connu GDExpert ? 

C’est grâce au réseau Vauban que nous avons été mis en contact. GDExpert m’a été recommandé par Céline Filho qui a travaillé avec moi dans le cadre de « Be my Board » ; elle m’a présenté au directeur général pour d’éventuelles synergies ; et j’en suis ravie !

Et nous en sommes ravis ! Qu’attendez-vous de GDExpert ?

L’idée serait de trouver des synergies à mettre en place puisqu’on a des problématiques de gestion des données et que vous intervenez dans certaines régions géographiques cibles.

Merci beaucoup Cécile pour ce témoignage plein de dynamisme. Nous avons en effet hâte de créer des synergies avec nos deux entreprises.

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